Grotte du Cul du Boeuf

Dernière modification : 01/02/97



Autres noms :


Grotte de Méailles



Commune : Méailles

Département : Alpes-de-Haute-Provence (04)

Inventaire : 04.MEA.001



Contenu :



Coordonnées
X= 943.50 Y= 203.76 Z= 1395 (11)

Autres coordonnées :

X= 943.620 Y= 203.780 Z= 1400 (10)

X= 943.06 Y= 203.08 Z= 1400 (1)


Profondeur
130


Développement
620


Situation - accès
(11)

(10)


Description
(10)

La grotte de Méailles, creusée comme celle de Saint-Benoît dans un banc de calcaire à nummulites, est située vis-à-vis le village de Peyresq, à 2 kilomètres nord-ouest de Méailles.
Son ouverture est très-basse, en sorte qu'il faut presque ramper pour y rentrer, main bientót le rocher s'élève, ses parois s'élargissent, et l'on se trouve dans une galerie irrégulière, très-spacieuse, que l'on peut suivre sur une longueur de près de 400 mètres. (2)


Géologie
(10)

On y remarque de très-belles stalactites et une couche épaisse de tuf calcaire diversement accidentée, qui recouvre presque partout le sol. Mais ce qui attire surtout l'attention du géologue est un lit de poudingue composé de noyaux calcaires tous bien arrondis, qui sont agglutinés entre eux et collés à la voûte de la grotte par un ciment argilo-calcaire. Ce plafond caillouteux, qui règne sur une grande étendue, paraît avoir un ou deux décimètres d'épaisseur. Sur quelque points où il a été fendu, on voit distinctement la ligne de jonction du calcaire à nummulites avec les galets; elle est sinueuse et irrégulière, ce qui prouve que ceux-ci appartiennent bien à un terrain de transport. Ces galets sont quelquefois faiblement adhérents, et il est facile de les détacher à l'aide d'un marteau; près de l'entrée, un grand nombre d'entre eux sont même tombés naturellement et encombrent le passage. Les parois latérales de la grotte, à droite et à gauche, sont en général formées d'un amas d'argile rougeâtre, tantót pure, tantót mêlée de cailloux roulés, dont l'épaisseur est moyennement d'un mètre. La nature de ce dépót indique qu'il a été amené par un courant diluvien, et, en réfléchissant sur toutes les circonstances de son gisement, on est conduit à admettre, dans cette localité, deux révolutions successives, dont les effets ont été opposés. Une première invasion des eaux paraît avoir rempli entièrement la grotte d'argile et de cailloux roulés; une seconde l'a au contraire presque entièrement déblayé en laissant au plafond la couche mince de poudingue dont nous avons parlé. Pour expliquer la singulière adhérence de ce poudingue, il faut nécessairement supposer que, dans l'intervalle des deux irruptions diluviennes, des infiltrations chargées de calcaire on eu lieu à la partie supérieure de la voûte et y ont formé un ciment assez solide pour retenir les galets privés de leur point d'appui par suite du déblaiement. Il est à remarquer que l'on ne voit dans le voisinage aucun torrent auquel on puisse attribuer les effets que nous venons de signaler; la grotte n'a que seule ouverture connue, et elle se trouve située à une grande hauteur au-dessus du fond de la vallée, où coule la petite rivière appelée la Vaire. (2)


Faune
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La grotte de Méailles renferme comme celle de Saint-Benoît des ossements dont plusieurs appartiennent évidemment à la race humaine. Les uns sont tout à fait superficiels et paraissent récents; les autres; particulièrement les ossements humains, sont plus anciens; on les trouve fortement engagés dans le tuf calcaire qui recouvre le sol, d'où il est difficile de les détacher. J'ai rencontré aussi des os à la surface de l'argile rougeâtre et même dans son intérieur, mais à une profondeur trop petite pour qu'on pût les considérer avec certitude comme contemporains du diluvium. Il me paraît cependant probable que cette argile renferme des débris d'animaux; il serait intéressant d'y entreprendre quelques recherches, afin de lever tous les doutes à cet égard. (2)


Hydrologie - climatologie
(11)

(10)


Historique des explorations
(11)

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Bibliographie
(1) "Fiche 09452X0006/GL", Banque de données du Sous-Sol, B.R.G.M..
(2) [1840], Gras S., "Terrains diluviens et postdiluviens", Statistique minéralogique du département des Basses Alpes. Description géologique des terrains qui constituent ce département., pp. 201-204.
(3) [1899], Martel E.A., "Grotte du Cul du Boeuf*", Spélunca nš 17-18-19-20, pp. 66-67.
(4) [1928], Martel E.A., La France ignorée, pp. 73.
(5) [1957], Créac'h Y., "Grotte du Cul du Boeuf*", Spéléologie nš 13.
(6) [1967], Fighiera C., "Coloration de la Grotte de Méailles", Spéléologie nš 52, pp. 27-30.
(7) [1975], Courbon P., Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière, pp. 17, 22.
(8) [1980], Courbon P., Sanary S.C., Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière (2ème éd.), pp. 23, 28.
(9) [1981], Chabert C., Les grandes cavités françaises, pp. 8.
(10) [1987], Créac'h Y., Inventaire Spéléologique des Alpes-Maritimes, t. IV, pp. 931, 933.
(11) [1991], Courbon P., Parein R., Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière (3ème éd.), Editions Gap, pp. 16.



Coupes et plans


Source : [1987], Créac'h Y., Inventaire Spéléologique des Alpes-Maritimes, t. IV, pp. 931, 933.(10)
Coupe et plan
Coupe et plan

Source : [1991], Courbon P., Parein R., Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière (3ème éd.), Editions Gap, pp. 16.(11)
Plan
Plan




Légende

* Le nom exact de l'article est inconnu

Jusqu'à présent nous n'avons pas pu joindre l'auteur ou ses ayants-droit (ou il n'a pas encore donné suite).



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